Éditions GOPE, 13.8x19.4 cm, 224 pages, cahier photos couleur de 20 pages, 21 €, ISBN 978‐2‐9535538‐7‐1

mercredi 3 avril 2019

On en parle sur Babelio

Article original


gwendal
4/5 ★

Ce livre est une vraie mine d’informations, à la fois sur les rapports des Chinois avec leurs dieux et sur l’histoire de ces dieux.

Dans un premier temps (après l’introduction d’usage), l’auteur nous donne les bases pour mieux comprendre les théories et les explications qu’il va développer par la suite pour chaque dieu. 

Le fengshui et son importance dans l’agencement des temples (positionnements des déités, de l’entrée...), le carré magique pour la symbolique de certaines dates. Un peu d’histoire et le lien étroit que les dieux entretiennent avec elle. Puis viennent Lao-Tseu, Confucius et les différentes voies qu’empruntent leurs adeptes, le culte des ancêtres et sont importance encore aujourd’hui.

C’est beaucoup d’informations d’un coup, mais c’est indispensable pour comprendre ce que Jonathan Chamberlain nous livre dans la seconde partie complétement dédiée aux dieux dont il a collectionné les peintures sur verre, très joliment représentées d’ailleurs sur des pages en couleurs au milieu du livre. 

Tout dans cette seconde partie m’a fasciné, le rapport des Chinois avec leurs dieux, leurs créations (parfois à partir de personnages ayant existé), leurs évolutions, fusion avec d’autres dieux ou promotion au regard des bienfaits rendus à un empereur (car oui, c’est comme dans la bureaucratie chinoise, il faut monter les échelons), l’influence d’autres pays parfois (Mongolie, Inde, Tibet) via des légendes ou des dieux (par le biais du bouddhisme). Il y a une telle diversité d’historiques, de parcours, de personnalités, le tout agrémenté de petites légendes (ou contes) pour illustrer certains détails, qu’on ne peut qu’être emporté. 

Ce que j’ai aussi beaucoup apprécié, c’est cette volonté d’ancrer cela dans l’Histoire de la Chine avec des dates, des faits historiques. Bref, une révélation pour le néophyte en sinologie que je suis.

J’avais envie de me plonger dans la littérature chinoise, après ma première lecture dans ce domaine, je pense que ce livre est un parfait accompagnateur, au moins pour les grands classiques.
Si je n’ai mis que 4 étoiles, c’est que le flot d’informations et, parfois, les digressions de l’auteur m’ont fait perdre un peu le fil, mais comme je pense qu’une deuxième lecture s’imposera, ou au moins des consultations régulières, la dernière apparaitra sans doute.

Merci aux éditions GOPE et à Babelio pour m’avoir permis ce joli voyage.

mardi 2 avril 2019

L’auteur fait de l’harmonie la religion principale chinoise

Article original


[…]
Voilà un livre très pédagogique. Si les systèmes de croyances des Chinois vous intéressent, c’est le livre idéal pour comprendre comment fonctionne leur culte et découvrir le panel de leurs déités.
Avec clarté et précision, l’auteur nous livre les correspondances symboliques des nombres, des couleurs, des orientations et des caractères qui constituent la base de leurs croyances.

En retraçant les bases historiques et philosophiques, l’auteur introduit tout d’abord le confucianisme et le taoïsme, puis le bouddhisme et décrypte ce qui relève de la mythologie, de la religion, des pratiques ésotériques, de la superstition ou encore de la philosophie...
Il est très intéressant de découvrir les bases de la quête de l’immortalité, de l’alchimie et même de la sorcellerie chinoise et de retracer leur assimilation à une autre forme de croyance ou leur extinction pure et simple.

La relation aux morts est introduite, puis vient le tour des déités ce qui fait de cet ouvrage, un livre finalement plus complet que son titre peut le laisser paraître.

Finalement l’auteur fait de l’harmonie la religion principale chinoise, tous les mouvements plus ou moins philosophiques et religieux servant ce but. L’intérêt principal de cet ouvrage est de mettre en lumière la façon dont le peuple crée et entretient ses croyances et les rites qui les accompagnent. Les dogmes chinois sont multiples et dépendent beaucoup des héritages ancestraux ou des modifications étatiques.

Concernant la deuxième partie dédiée entièrement aux déités, je ne m’étendrais pas dans le détail, mais il est passionnant de voir comment les mythes ont pris naissance qui dans des faits réels transformés avec le temps en légendes, qui dans des croyances qui elles-mêmes ont engendré d’autres croyances... 

En résumé, c’est un ouvrage à découvrir absolument si le sujet vous intéresse, c’est une mine d’informations fort bien documentée. L’auteur nous livre ici bien sûr sa vision des choses, mais elle a le mérite d’être claire (ce qui n’empêche pas d’aller en découvrir d’autres par ailleurs, bien sûr) pour les Occidentaux que nous sommes et qui nous perdons si facilement dans les méandres des croyances chinoises. Je le recommande chaudement et vais le conserver bien précieusement dans ma bibliothèque. 

cecileterrestria 
La bougie de Vinâyaka

lundi 1 avril 2019

Certains dieux étaient des personnes ayant existé

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La préface est écrite par Pascal Vatinel dont j’apprécie beaucoup le travail. Rien que ça, j’étais déjà conquise. L’introduction de Jonathan Chamberlain est, quant à elle, un peu floue. J’étais un peu perdue. Heureusement, elle est très courte et surtout rend le lecteur curieux. Pour la suite, j’ai été fascinée par tout ce que j’ai lu. 

On commence par quelques notions de fengshui. C’est un sujet que je trouve important et qui se vérifie pour moi. On apprend des choses sur Confucius et Lao Tseu. Pour ce dernier, les bras m’en sont tombés. Je ne m’attendais certainement pas à ce que j’ai lu. On a une très belle explication quant à la complexité du taoïsme. Je ne pensais pas que c’était aussi complexe.

Au cours de ma lecture, j’ai retrouvé des notions que j’ai pu croiser dans d’autres livres comme les wu (sorcières chinoises). On redécouvre l’histoire des Trois Royaumes par le biais du personnage de Guandi. D’ailleurs, on a beaucoup d’anecdotes autour de l’histoire de la Chine ou des dieux chinois. Et c’est toute la complexité. Certains dieux étaient des personnes ayant existé et d’autres étaient des divinités venant d’Inde. Cela montre que la Chine n’est pas un pays si fermé.

De toutes les divinités, je crois que c’est Guanyin que j’ai le plus apprécié. Ce livre m’a également donné envie de lire mon coffret « Voyage vers l’ouest » et « juge bao » correspondant respectivement au roi Singe et au juge Bao Gong.

En bref, si vous voulez en apprendre plus sur la Chine et ses dieux, c’est le livre idéal. 

zaphrina
Les Sortilèges des Mots

jeudi 21 novembre 2013

Galerie de portraits


Jonathan Chamberlain dresse tout d’abord un petit historique de l’implantation des premiers mythes chinois. Il évoque aussi la particularité chinoise d’avoir trois religions… qui n’en sont pas à proprement parler. Viennent ensuite l’histoire et les caractéristiques des dieux et déesses que l’on peut voir en visitant les temples chinois. Un petit vade-mecum précieux pour touristes éclairés, illustré par d’amusantes peintures sur verre chinées par l’auteur.

Françoise Blévot
Octobre/Décembre 2013 – CHINEPLUS N° 28

mercredi 20 novembre 2013

Des divinités chinoise sûrement, mais lesquelles ?

Je parie que plus d'une fois, en pénétrant dans un restaurant chinois, vous vous êtes demandé qui pouvaient bien représenter les statuettes des autels, systématiquement honorés d'offrandes. Allez, des divinités sûrement, mais lesquelles ?

關帝, Guandi, le Dieu de la Guerre

Souvent, une femme, toute de blanc vêtu, tient d'une main un rameau, de l'autre un vase. Il n'est pas rare de voir trôner un barbu sévère au visage écarlate.
La première s'appelle Guanyin « une jeune vierge désobéissant à son père, se réfugiant dans un cloître avant d'être tuée puis transformée en déesse ». Une créature qui incarne « l'aspect compatissant du Bouddha ».
L'autre habitué de l'autel est le dieu de la guerre, Guandi. De son regard profond, il tient en respect les démons et les esprits malveillants qui pourraient s'introduire par la porte d'entrée.
Et ça, vous auriez pu le savoir en lisant le passionnant ouvrage du romancier Jonathan Chamberlain. Lui n'est pas parti de statuettes, mais de peintures sur verre, telles qu'on en trouve à Hong Kong. Son œil fut attiré par ces peintures étranges à l'arrière d'un bazar. Puis, au gré de ses achats, sa collection s'agrandit. Tandis que sa connaissance de ces divinités ne progressait, elle, pas d'un pouce ! Sa curiosité le poussa alors à sérieusement se documenter à leur sujet. C'est le fruit de ses patientes recherches que Chamberlain nous livre dans ce précieux volume où l'on fera connaissance avec 19 divinités principale du Panthéon chinois. 

Emmanuel Deslouis/ Eurasie.net

mercredi 2 octobre 2013

Religion chinoise

Le bouddhisme, le confucianisme, le taoïsme... Trois grandes religions qui ont défini l'histoire de la Chine. Si elles semblent contradictoires, pour Jonathan Chamberlain il n'en est rien. Cet ethnologue, qui a enseigné vingt-cinq ans à Hong Kong, a développé une nouvelle approche des religions chinoises. Selon lui, il n'existe qu'une seule religion populaire. Elle s'incarne à travers de multiples facettes. Des sages Lao Tseu et Confucius aux divinités du panthéon chinois, Chamberlain explique comment le peuple chinois a fait de ses héros mythiques l'expression de leurs croyances.

Petit Futé Mag N°46 septembre-octobre-novembre 2013

lundi 2 septembre 2013

Y a du monde là-haut !


Pour Jonathan Chamberlain, l’auteur de ce recueil, enseignant à Hong Kong à l’époque, tout a commencé par l’achat de quelques peintures sur verre très populaires, qu’on trouvait sur les marchés, représentant un dieu. Non seulement cet achat de hasard se transforma en passion de collectionneur, toujours en quête de nouvelles pièces et de nouveaux dieux, mais il se lança dans des recherches très poussées dans l’univers des croyances populaires chinoises pour savoir qui étaient ces dieux. C'est le récit de ce voyage initiatique au cœur de la pensée chinoise qui compose ce livre écrit avec passion et simplicité.

Parallèlement aux trois grands systèmes de croyances – le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme – le peuple a toujours été persuadé de l’existence d’êtres surnaturels. Plusieurs sont cités dans d’anciens textes chinois. Certains étaient admis au panthéon, d’autres furent déifiés à titre posthume soit par l’empereur régnant, soit par plébiscite populaire.

Selon Jonathan Chamberlain, la grande masse du peuple avait fait un amalgame de toutes ces croyances, pour n’avoir finalement qu’une religion : la religion populaire chinoise.

L’auteur nous présente d’abord la symbolique de la pensée chinoise, les différents cultes et croyances, pour établir ensuite l’identité de dix-neuf des principaux dieux particulièrement vénérés du panthéon chinois, qui peuvent aussi avoir les titres d’esprit, génie, immortel, fée, saint, seigneur, monarque, étoile ou empereur... Des identités se révélant à partir de récits écrits très anciens, de légendes orales et documents historiques ou études recoupés, comme un puzzle qui s’assemble pièce par pièce. On entre dans les royaumes magiques des contes et légendes avec des personnages que leurs fidèles ont rendu divins, et c’est passionnant. Une analyse de la peinture sur verre du personnage suit son portrait et des reproductions des peintures sur verre (qui sont devenues aujourd'hui introuvables) des principaux dieux complètent cette œuvre, l'une des rares à avoir été écrites sur les divinités de la religion populaire chinoise.

En vente chez Carnets d’Asie.

Martine Helen
Gavroche la Thaïlande N°226 – août 2013